« Citations et bibliographie en LaTeX » : différence entre les versions

De La Mouche VII
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  Selon une théorie récente, les mouches auraient été créées par Gzénou pour asservir l'humanité[HABBURD 05, remis en cause par [ANONYMOUS 08]].
  Selon une théorie récente, les mouches auraient été créées par Gzénou pour asservir l'humanité[HABBURD 2005, remis en cause par [ANONYMOUS 2008]].


Cependant, même maniée avec autant de dextérité, la commande \cite correspond assez mal à ce qu'on a l'habitude de voir en sciences humaines. Il vaut donc probablement mieux vous orienter vers un package ad hoc (voir '''[[LaTeX en sciences humaines#Bibliographie]]''').
Cependant, même maniée avec autant de dextérité, la commande \cite correspond assez mal à ce qu'on a l'habitude de voir en sciences humaines. Il vaut donc probablement mieux vous orienter vers un package ad hoc (voir '''[[LaTeX en sciences humaines#Bibliographie]]''').

Version du 28 septembre 2010 à 17:14

Comment (essayer d') optimiser LaTeX pour un usage en sciences humaines.

Outils de base

Voir aussi l'Aide-mémoire LaTeX.

\cite (citations)

En sciences humaines, on cite (presque) toujours la page précise du livre ou article à laquelle on se réfère. Pour cela, il suffit d'utiliser l'argument [numéro de page ou autre précision] de la commande \cite. Il est donc inutile, contrairement à ce qu'on peut lire dans certains manuels, de définir une entrée bibliographique séparée (de type @inBook) pour chaque page que l'on veut citer (et heureusement...).

Exemples :

Les mouches sont des insectes fort énervants\cite[p.~123]{Albert99}.
Elles volent\cite[chapitre~5]{de~la~Renaudière04} partout.

(NB. Le tilde est là pour faire une espace insécable, ce qui est mieux mais pas tout à fait obligatoire)

Ce qui permet d'obtenir (si on utilise, par exemple, un style de type dit "author-date") :

Les mouches sont des insectes fort énervants[ALBERT 1999, p. 123].
Elles volent[DE LA RENAUDIÈRE 2004, chapitre 5] partout.

L'argument, en soi, ne fait qu'ajouter une virgule et une espace après la référence, après quoi il affiche le contenu qu'on lui a fourni, quel qu'il soit. On peut donc aussi faire, si on est par exemple un sale historien :

En l'an 175 avant Jésus-Christ, les mouches dévastèrent Rome\cite[IV, 23, 5]{Tite-Live}

Pour préciser que l'on cite Tite-Live, livre IV, paragraphe 23, ligne 5, comme suit :

En l'an 175 avant Jésus-Christ, les mouches dévastèrent Rome[TITE-LIVE, IV, 23, 5]

On peut pousser le vice jusqu'à faire des références dans la référence, si, si :

Selon une théorie récente, les mouches auraient été créées par Gzénou pour asservir l'humanité\cite[remis en cause par \cite{Anonymous-08}]{Habburd-05}.

Qui donnera :

Selon une théorie récente, les mouches auraient été créées par Gzénou pour asservir l'humanité[HABBURD 2005, remis en cause par [ANONYMOUS 2008]].

Cependant, même maniée avec autant de dextérité, la commande \cite correspond assez mal à ce qu'on a l'habitude de voir en sciences humaines. Il vaut donc probablement mieux vous orienter vers un package ad hoc (voir LaTeX en sciences humaines#Bibliographie).

À noter que certaines commandes pour faire des citations de certains packages (comme \footcite dans l'excellent Jurabib, que je ne saurais trop recommander) ont un argument préformaté (mais modifiable par des options dans le cas de Jurabib, cf. le manuel de ladite extension), de telle sorte qu'entrer

\footcite[123]{Salesmouches}

donnera automatiquement (et en note infrapaginale, comme il convient) :

Jean-Roger Albert, Ces sales mouches, p. 123.

(modulo le format de biblio utilisé).

Packages, extensions et autres optimisations

Bibliographie

Les formats bibliographiques de base de LaTeX et les commandes associées (\cite surtout) ne conviennent guère à ce qu'on a l'habitude de voir en sciences humaines en France, à savoir des références bibliographiques précises (à la page citée près) données en notes infrapaginales (et non pas des références globales à un titre du type [DUPONT 1999] directement dans le texte, qui correspondent plutôt à un usage anglo-saxon).

Pour l'instant, ce que j'ai trouvé de mieux est le package Jurabib. Je l'utilise configuré comme suit dans le préambule (cette configuration sera probablement modifiée à l'avenir) :

\usepackage{jurabib}
\bibliographystyle{jurabib}

\jurabibsetup{%
authorformat=smallcaps,%
titleformat=italic,%
titleformat=commasep,%
commabeforerest,%
ibidem=strict,%
citefull=first,%
opcit,%
lookat,%
oxford,%
pages=format,%
idem,%
bibformat=,%
}
\renewcommand{\biblnfont}{\textsc}
\renewcommand{\bibfnfont}{}
\renewcommand{\bibtfont}{\textit}

La base pour \jurabibsetup a été reprise de Using LyX for humanities papers, mais globalement, le document à consulter (très clair, très bon) est la documentation de Jurabib (sections 6.1, 6.2 et 9).

C'est de là que viennent les \renewcommand, qui permettent ici de modifier la présentation de base de la bibliographie de fin selon le style jurabib.bst (à savoir : Nom, Prénom, Titre). À la place, nous obtenons NOM (petites capitales), Prénom, Titre.

Ensuite, il suffit d'utiliser la commande \footcite[numéro de page si nécessaire]{clef de la référence} pour obtenir de belles notes bibliographiques en bas de page, avec op. cit. et tout.